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Saber Rebaï : Authenticité, succès et liberté limitée

Invité ce jeudi 31 juillet 2025 dans l’émission Corniche, Saber Rebaï s’est confié sur son parcours, ses choix artistiques et sa vision du métier.

Des concerts fidèles... mais pas figés
Le chanteur a annoncé que ses prochains spectacles seront marqués par une touche de nouveauté, sans pour autant décevoir les attentes de son public.

« Je ne peux pas tout changer, car les spectateurs tiennent à entendre certaines chansons. C’est leur lien affectif à mon répertoire, et je le respecte profondément », a-t-il confié.

Saber Rebaï a également révélé avoir déjà revu sa carrière à plusieurs reprises, et qu’une nouvelle introspection était en cours.


Depuis ses débuts, l’artiste affirme avoir pu compter sur le soutien précieux de journalistes, de sa famille et de son entourage, tout en restant discret face aux critiques :

« Je n’ai ni le temps ni l’envie de répondre à ce qu’on dit sur moi. Je préfère me concentrer sur l’essentiel. »

Et d’ajouter :

« Je n'aime pas les conflit mais en même temps je ne suis pas flatteur. J’évite les tensions, car ce milieu est déjà assez difficile. Je refuse de m’aventurer dans des zones d’ombre qui ne servent ni mon art ni mon public. »

Le prix de l’amour du public


Saber Rebaï reconnaît que la célébrité a un prix :

« L’amour du public est un trésor inestimable. Mais en échange, j’ai perdu une part de liberté. En tant qu’artiste, on a des limites à ne pas franchir, on ne peut pas toujours être pleinement libre. »

Sidi Mansour, sa signature éternelle

Évoquant Sidi Mansour, son tube emblématique, Rebaï déclare :

« Cette chanson est devenue indissociable de mon nom. Elle a conquis le monde et permis à l’identité musicale tunisienne de rayonner. Il y a dans cette chanson un secret que personne ne connaît. Aucune autre ne pourra la remplacer. »

Hommage à Ziad Rahbani


Le chanteur n’a pas caché son émotion à l’évocation du décès de Ziad Rahbani, qu’il décrit comme un artiste hors normes :

« C’était un génie, un homme à part qui transformait les mots en musique, et non l’inverse. Il ne savait pas faire semblant, ce qui le rendait différent, parfois déroutant, dans un milieu souvent trop poli, trop flatteur. »

Saber Rebaï se souvient d’une unique rencontre avec le compositeur libanais :

« J’ai été frappé par sa personnalité. Malheureusement, nous n’avons jamais travaillé ensemble. C’était un être unique. »

Et de conclure :

« Le drame de l’artiste, c’est qu’il est ignoré de son vivant, et célébré seulement une fois disparu. »